L’augmentation des prix des fourrages et des combustibles précipite l’ascension du bétail à Urbasa et Andia
L’élevage extensif a façonné le paysage des montagnes d’Urbasa et Andia et a donné lieu à des écosystèmes à haute valeur naturelle. 32% de la superficie d’Urbasa et Andia est occupée par des pâturages herbacés ou arbustifs, où l’année dernière 39 459 têtes de bétail se sont alimentées, parmi lesquelles des moutons (30 193), des vaches (4726), des juments (3910) et des chèvres (620) appartenant à 341 exploitations. Il s’agit de bétail provenant en grande partie des vallées qui entourent ces chaînes de montagnes (Améscoas, Sakana, Ollo et Goñi), et, en moindre partie, des vallées d’Araitz, Bidasoa, Ultzama et de la Ribera.
Le bétail peut pâturer entre ces montagnes à partir du 15 avril et jusqu’au 15 décembre, même si la période de séjour est habituellement moindre, surtout dans le cas des bovins et des ovins. Cette année, l’ascension du bétail s’est fait plus tôt par-rapport aux saisons précédentes. Motivés par les prix élevés du fourrage, du gasoil et autres approvisionnements, les éleveurs et éleveuses en profitent plus que jamais pour exercer leurs droits d’utilisation de ces pâturages, d’ailleurs inclus dans le certificat de Production Agraire Écologique de Navarre.
Le personnel technique du Service Forestier et Moyen Cynégétique et de la société publique Gestión Ambiental de Navarra (GAN-NIK) se chargent de coordonner l’ascension du bétail en collaboration avec le Service de Protection de l’Environnement. Les responsables des exploitations déposent leur demande trois semaines avant de déplacer leur bétail. Au-delà des contrôles habituels au sein de toutes les exploitations, le bétail bovin, ovin et caprin devra se soumettre à un contrôle sanitaire spécifique de la part du Service d’Élevage afin d’obtenir le guide de mouvement.
Au moment du déplacement, le personnel de GAN-NIK et de la Protection de l’Environnement devront contrôler l’entrée, vérifier les guides correspondants et délivrer les cartes d’accès aux chemins. Lorsque leur temps de pâturage est terminé, l’éleveur ou l’éleveuse devra également le communiquer, afin d’avoir un contrôle du nombre de têtes dans les chaînes de montagne. De son côté, le Gouvernement de Navarre s’occupera de l’entretien des chemins, étangs, abreuvoirs et fermetures.
Cohabitation des usages
Les paysages sylvopastoraux sont actuellement menacés, à cause du déclin de l’élevage extensif et du changement de la gestion du bétail (races moins rustiques et temps de pâturage moindre dans les montagnes). Le projet NaturClima cherche à développer la conciliation de ce dernier et d’autres usages traditionnels avec les nouveaux usages touristiques et récréatifs ainsi qu’avec la conservation des habitats. Cette année, les éleveurs qui ont déplacé leur bétail à Urbasa ou Andia ont reçu une petite bouteille du projet Interreg POCTEFA NaturClima.