Restauration de mares
Restauration de mares pour assurer une continuité écologique dans la sous-trame eau. Les micro-zones humides sont fortement menacées par le changement climatique. Leurs conservations par le maintien des mares existantes et la restauration d’anciens sites, permet d’assurer la continuité temporelle et spatiale d’habitats favorables pour les amphibiens, insectes aquatiques, et la flore de zones humides. Le curage des points d’eau en mauvais état écologique ou bien le creusement de nouveaux sites permet de lutter contre la disparition de ces écosystèmes.
Portée territoriale
Plaine et piedmont pyrénéen
Entité responsable
CPIE Bigorre Pyérénées
E-mail : x.dornier@cpie65.fr
Type d’expérience
Conservation: micro zone humides.
Éducation à l’environnement: outils d’animation et de communication.
Gestion: : curage, remise en eau, création de micro zones humides.
Objet des interventions
Faune (amphibiens, reptiles, odonates, et autres insectes aquatiques).
Flore (plantes aquatiques : potamot, lysimaque, mouron, callitriche, characées…).
Eau.
Habitats.
Écosystèmes.
Usages/ Utilisations anthropiques abreuvoir bétail, ornement paysager, aire d’accueil, outil pédagogique.
Date de début : décembre 2014
Date de fin prévue : mars 2015
Niveau d’exécution actuel (% approximatif) : 100%
Date de création de la fiche : 24/09/2020
Aspects des changements climatiques en lien avec l’action
Les zones humides du type mares, prairies humides, et autres tourbières sont les habitats parmi les plus menacées par le changement climatique (assèchement, comblement). Les espèces inféodés à ces milieux sont donc elles aussi menacées. Remettre en fonctionnalité écologique les mares abandonnées ou en cours de comblement par un curage mécanique est stratégique. Curer les mares temporaires également pour augmenter leurs profondeurs afin de garantir la pérennité d’une zone en eau pendant les périodes d’étiages qui seront à l’avenir de plus en plus fréquentes et intenses, permettrait de maintenir les points d’eau. Renforcer le réseau de mare d’un territoire et restaurer les sites dégradés pour garantir une meilleure connectivité des corridors écologiques, sont des moyens de luttes face aux risques de disparition de ces micros habitats.
Objectifs de l’action
1) Restaurer des milieux aquatiques en cours de fermeture.
2) Lutter contre les risques de disparition des mares et des espèces inféodés face au changement climatique.
3) Disposer d’un site naturel comme d’un « outils pédagogique ».
Niveau de réalisation des objectifs
Action totalement réalisée et finie pour un site comprenant trois points d’eaux
Actions concrètes prévues/réalisées
1) Repérer le site à curer ou à créer, dans la logique d’un réseau de micros zones humides en connections écologiques potentielles.
2) Démarches administratives nécessaires et préalables à la création de mares (autorisation en mairie, DDT…).
3) Chantier de nettoyage et de débroussaillage préalable si nécessaire.
4) Chantier de creusement/curage de la mare à la pelle mécanique.
5) Pré-végétalisation à partir d’espèces adaptées et locales (étape facultative).
6) Sécurisation par la pose d’une clôture (en cas de risque de noyade du public enfant) dans le cas des mares qui accueillent du public.
7) Conception, fabrication et pose d’un panneautage pédagogique (dans le cas d’un site à vocation récréative et pédagogique)
Résultats attendus / obtenus
Les résultats obtenus sont encourageants.
En deux ans, la mare a été totalement végétalisée, les amphibiens ont très vites réinvestis le site. D’abords quelques individus de tritons marbrés et de grenouilles rousses dans les semaines qui ont suivi le creusement à la pelleteuse, puis un ans après installation de véritables populations (6 espèces d’amphibiens, 5 espèces d’odonates, nombreux coléoptères aquatiques, gastéropodes etc) .
Aujourd’hui 5 ans après, le site a nécessité deux nouveaux débroussaillages et une extraction de thypa pour limiter et contrôler la végétation aquatique.
Le site est fréquenté occasionnellement par les deux associations de protection de la nature (CPIE et NEO) pour des animations environnement (programme évènementiel Fréquence grenouille).
Difficultés rencontrées
– Entretien du site pour contrôler à la fois la végétation des abords et la végétation aquatique.
– Responsabilité légale du propriétaire en cas de noyade.
– Selon la nature du terrain, la pose d’une bâche, ou le placage d’argile s’impose pour étanchéifier le fond de la mare.
– Selon les sites, le remplissage (mise en eau) peut s’avérer difficile.
– Selon les sites, la réglementation peut être contraignante (distance des habitations, détournement cours d’eau pour le remplissage, autorisation administrative)
Système de suivi et évaluation
Une des deux associations à l’initiative du projet (NEO) assure un suivi et un entretien via un partenariat avec un établissement de formation en environnement (chantier de nettoyage avec des BTS GPN du CFPPA de Mirande)
Diffusion des résultats
Inauguration du site avec la municipalité et les partenaires en 2015
Ressources humaines et matérielles
Personnel : (un pelliste, 20 bénévoles pour chantier de débroussaillage, une coordinatrice, un dessinateur, concepteur de signalétique).
Moyens utilisés : Pelleteuse, outils de débroussaillages, signalétique, ( clôture optionnelle).
Partenaires impliquées
Municipalité de Montgaillard, Europe, Conseil Départemental 65, association Nature en Occitanie
Investissement
Investissement total : 9300 €
Répartition annuelle :
1ère année : 2600 €
2 ème année : 6700 €
Source de financement (%)
Financements propres (%) : 30 %
Sources externes (% et préciser) : 70 %
Plus d’informations
https://groupemares.org/creer-et-entretenir-une-mare/
Organisation / personne contact en charge de cette fiche
CPIE Bigorre Pyrénées, 05 62 95 49 67 – cpie65@wanadoo.fr
Xavier DORNIER, Stéphanie BENOIST